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Témoignage du 1er prix du Concours BIM 2019

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Tout d’abord, un grand bravo : vous avez remporté le 1er prix du Concours BIM 2019.   Pouvez-vous nous rappeler le sujet de cette année ? Merci beaucoup pour cette belle reconnaissance de notre travail. C’est année, il nous a été proposé de concevoir un centre socio-culturel au sein du quartier des Pyramides, à Evry-Courcouronnes : cet espace a pour vocation d’être ouvert à l’ensemble de la population habitant à proximité, offrant plusieurs prestations : accueil, animation, activités et services à finalité sociale. Les contraintes sociales et urbaines étaient vraiment les points de départ de la réflexion.   Que pensiez-vous du site ? On n’a pas eu la chance de visiter le site, par contre on l’a “parcouru” via StreetView de Google Maps (en 2D et en 3D) et via  les données sur https://data.grandparissud.fr/ et https://www.openstreetmap.org. Néanmoins, on s’est rendu compte que c’était un quartier très densifié, avec une architecture un peu dégradée, mais avec un potentiel social et interactif exploitable.   Que pensiez-vous de ce choix de programme ? L’emplacement de la parcelle est stratégique au sein du quartier. La proposition d’un centre Socio-culturel semblait être un bon choix pour devenir un véritable Hub urbain au sein des Pyramides. Au niveau du programme et des mètres carrés, le projet était bien dimensionné, et nous nous sommes même permis d’y ajouter de nouvelles fonctions, suite à notre réflexion sur la résilience du bâtiment.   A quoi avez-vous été les plus attentifs, qu’est-ce que vous vouliez mettre en avant dans votre réponse ? Nous voulions apporter quelque chose de plus à ce projet architectural, aller un peu plus loin de ce que l’on fait habituellement. Le concours BIM met déjà en avant le numérique lors de la construction de la maquette et nous avons voulu faire figurer le numérique dans la conception même du centre socio-culturel et dans sa gestion comme « Hub du quartier ».   A quelle problématique avez-vous eu le plus de mal à répondre ? Le plus compliqué a été de lier tous les aspects de la conception du centre pour pouvoir répondre aux besoins de n’importe quel habitant actuel ou potentiel du quartier. Pour ça que nous avons ajouté une 4ème dimension : le temps. Détecter que notre bâtiment devait répondre à 3 vitesses différentes nous a permis résoudre cette problématique. Les 3 vitesses identifiées sont, notamment : – la vitesse Urbaine (de 25-50 ans) qui se déroule dans l’environnement construit ; – la vitesse Sociale (de 1-5 ans) qui se déroule dans l’environnement humain ; – la vitesse des Données (de 1-24h) qui se déroule dans l’environnement numérique. Le digital au sens large est très présent dans votre projet, pouvez-vous nous en dire davantage ? Dans la société de l’information et avec les technologies disponibles actuelles, l’étude des conditions qui affectent un projet architectural s’étend du contexte urbain-physique, perceptible par les sens, vers l’analyse de métadonnées numériques que les différentes sources d’information (publiques et privées) peuvent nous fournir. Notre projet veut répondre aux besoins du voisinage en se servant de l’analyse des données du quartier. Nous avons imaginé un concept d’automate, un NOUvel haBItant, auquel on lui a appelé “NouBi”. Il fait partie du centre et réagit en fonction des données traitées par le 2PyCloud. Par exemple : Un “EcoNouBi” (nettoie le CO² dans l’air) peut aller dans un carrefour dans lequel les capteurs envoient les données au 2PyCLoud, dont l’analyse montre que le niveau de CO² dépasse le niveau maximal établi. On a conçu une flotte de NouBis composée par “DoctorNouBi”, “BatterieNouBi”, “VéloNouBi”, “NouBiClean”, “EcoNouBi”.   Pouvez-vous nous parler de votre démarche BIM ? Notre équipe même a du faire preuve de collaboration. Nous sommes une équipe délocalisée : 2 architectes chez SIA Architectes à Namur (Belgique), un autre architecte chez SIA Architectes mais à Stockholm (Suède), un ingénieur à Santander (Espagne) et une ingénieure à Cordoba (Espagne) … On ne peut que travailler en BIM ! Nous le faisons depuis quelques années, on a eu l’occasion de travailler ensemble sur d’autres projets, notamment nous avons été finaliste de l’édition 2018 du Concours BIM de 2018. On travaille souvent avec l’outil Slack. On partage tout, c’est très dynamique. Puis, on partage un Google Drive pour avoir les données structurées (Google sheet pour la convention de nommage des éléments de la maquette …)  et accessibles (on a même testé “Google Collaborate” pour coder en Python), en même temps, on installe un Revit Server pour avoir tous accès à la maquette. Bref, pour nous, avec le BIM, il s’agit d’être le plus efficace possible avec la technologie dont on dispose à ce jour.   Pour répondre aux préoccupations thermiques et environnementales de la maîtrise d’ouvrage (la ville d’Évry Courcouronnes – rappelons qu’il s’agit là d’un concours d’idée) vous avez utilisé le logiciel ArchiWizard. Pouvez-vous nous parler de cette démarche ? Etant donné qu’il s’agissait d’un avant-projet, la conception énergétique du bâtiment s’est limitée à l’évaluation de la demande énergétique dont l’objectif était de la réduire au maximum en retravaillant l’enveloppe du bâtiment pour être conforme à la RT201, notamment avoir un Coefficient Bbio inférieur au Bbio max. On aurait bien aimé voir comment Archiwizard travaille dans une étape plus avancée du projet.   Qu’avez-vous pensé du logiciel Archiwizard ? Prise en main, résultats obtenus, fonctionnement avec votre logiciel BIM ?  Le logiciel est assez intuitif. La courbe d’apprentissage est rapide et la première impression est très bonne. Le plug-in de Revit, dans un premier temps, est attrayant, mais après avoir constaté que chaque mise à jour de la maquette effaçait les nombreux paramétrages du modèle Archiwizard, par exemple les fenêtres, il a été décidé d’utiliser un fichier IFC exporté à partir du modèle central. A partir de ce moment-là, on a considérablement amélioré la perception du logiciel. Enfin, l’évaluation graphique du rayonnement solaire et de l’éclairage des espaces dans le bâtiment est très précieuse, ce qui attire depuis le début le plus l’attention, ainsi que les graphiques et les rapports aident à se faire une idée des points généraux […]

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